La blessure de trahison

Voici une troisième blessure dont nous pouvons tous souffrir :

la blessure de trahison

qui nous parle de confiance brisée, de promesses non tenues, de mensonges ou de secrets...

Qui n’a pas connu une ou plusieurs de ces difficultés ?

Mais comme pour toutes les autres blessures, ces épreuves peuvent être vécues et digérées selon le niveau de sensibilité de chacun.

«Trahison !».

Ce mot est fort et peut sembler réservé à l’infidélité ou à des situations dramatiques.

Pourtant, il nous parle simplement d’une atteinte à la confiance que nous avons accordée.

Ce peut être simplement le désistement d’un(e) ami(e) à un rendez-vous au dernier moment, ou lorsqu’on se rend compte que le secret que l’on a confié à un(e) collègue a été divulgué, etc... Et en fonction de la hauteur de notre curseur sur l’échelle émotionnelle, nous allons vivre cette «trahison» avec plus ou moins d’intensité.

Cet(te) ami(e) ou collègue est venu(e) appuyer sur «LE bouton» dont je vous parle dans le texte de la blessure d’injustice (cliquez ici), ce fameux bouton qui vient réveiller une blessure émotionnelle.

Et comme toute blessure, celle-ci peut avoir pris racine dans l’enfance lorsqu’un des parents n’a pas pu être présent alors qu’il aurait dû l’être, lorsqu’un petit frère ou une petite sœur arrive dans la famille et demande l’attention que nous étions seul à avoir, «simplement»... La sensibilité fait le reste.

On peut remarquer que la blessure de trahison peut être très proche de la blessure d’abandon, ce sont des expériences douloureuses pour qui en souffre.

Comment reconnaître une blessure de trahison ?

Elle peut être difficile à trouver car la personne concernée est conditionnée à réprimer ses sentiments de colère, de peur ou de frustration.

Par contre, son besoin de contrôle peut devenir obsessionnel si sa blessure est importante, un besoin de maîtriser chaque aspect de sa vie, donc une auto-surveillance permanente. Le lâcher-prise est inconnu et difficile même pour l’entourage.

Parfois, s’il le peut, le porteur de la blessure de trahison va faire les actions à la place des autres, comme cela il contrôle comment les choses seront faites.

Autre point de reconnaissance : envisager tout le temps ce qui pourrait se passer de façon à ne pas être surpris avec le besoin de maîtriser les situations.

L’imprévu, les surprises sont donc très mal vécus car il est difficile pour lui/elle de gérer ses émotions et de garder le contrôle de soi.

C’est donc la quête de la performance, de la perfection, ce qui implique de vivre constamment sur la défensive.

Très développée, cette blessure émotionnelle peut entraîner une souffrance immense et les individus concernés peuvent éprouver des sentiments de dépression.

C’est pourquoi il est important de s’interroger sur ses propres maux, ses propres réactions, ses façons d’appréhender certaines situations.

Si vous êtes susceptible de vous reconnaître dans la description ci-dessus, arrêtez-vous et posez-vous les bonnes questions.

Ne rejetez pas la faute sur votre caractère, sur un de vos parents qui réagit de la même manière que vous car il possède peut-être la même blessure. Interrogez-vous, creusez la raison de votre mal-être. Si vous ne le faîtes pas un de vos enfants risque d’hériter de cette blessure. Soyez celui ou celle qui a eu le courage de lever le voile, de chercher les explications.

Certes, le chemin peut être long, il faut trouver la thérapie qui vous convient afin de vous mener vers la paix avec vous-même car après avoir pointé du doigt cette blessure, il faut apprendre à libérer ses émotions, sa culpabilité et enfin prendre soin de soi.

Ce n’est pas une mince affaire, j’en conviens, et une aide extérieure peut être nécessaire.

Mais cela en vaut la peine !

Vous en valez la peine !