La prise de conscience

...Mais tout d’abord, qu’est-ce que la conscience ?

La conscience que chacun d’entre nous possède est la connaissance que nous avons de notre propre existence, de notre corps, de nos réflexions, de nos pensées, de nos sentiments.

C’est ce qu’il se passe lorsque le petit enfant se considère comme faisant encore partie de sa mère, et qu’il réalise qu’il est un être à part entière. C’est à ce moment-là qu’il va s’affirmer en ajoutant le «non» à son répertoire. Il prend conscience de son individualité.

La prise de conscience de notre existence se fait par la prise de conscience du monde extérieur.

En psychologie, la conscience de soi est très importante. Elle permet notre auto-évaluation, de réaliser comment les autres nous perçoivent, ce qui permet d’adapter notre comportement dans différentes situations. Bref, elle nous aide à mieux comprendre nos émotions et nos réactions.

Évidemment nous n’avons pas besoin de la psychologie pour nous aider à prendre conscience de notre être et nous pensons, pour la majorité d’entre nous, que nous avons une bonne conscience de nous-mêmes. En réalité, il est estimé que seuls 10 à 15% des individus ont une connaissance personnelle juste et précise.

Nous ne passons pas notre temps à analyser nos actions, ressentis ou pensées mais nous prêtons quand même attention à ce qui se passe en nous régulièrement.

La plupart du temps nous remarquons nos réactions, nos émotions mais nous les laissons nous traverser sans chercher véritablement ce qui nous fait réagir ou ce qui nous bloque. Et c’est là qu’intervient le besoin de se comprendre plus profondément. Non seulement pour se connaître, non seulement pour vivre avec les autres, mais surtout pour notre bien-être.

Mais que l’on ne s’y trompe pas, la prise de conscience ne s’oriente pas vers l’individualisme car en développant une vie plus sereine, l’attention se porte sur le monde avec plus de patience, de compréhension, de compassion. Elle nous permet de développer notre empathie et une meilleure communication avec les autres.

De même, le lien entre prise de conscience et méditation est évident et clairement établi. Quant on médite, on prête attention au «moment présent», on développe notre résilience et on baisse notre stress en libérant l’impact de nos pensées et de nos émotions.

La prise de conscience du monde extérieur dans lequel nous vivons peut être dérangeante, déstabilisante par le regard que nous portons sur lui. Il peut ne pas correspondre à nos attentes, et peut-être qu’à ce moment-là un sentiment d’incompréhension, voire même de déchirure peut apparaître, avec l'impression de ne pas être à sa place.

Il y a des situations sur lesquelles nous pouvons agir si nous le souhaitons vraiment pour retrouver cette fameuse paix. Cela peut être dans un travail, dans un couple, avec des amis... Mais il y a également, en dehors de notre monde proche, tout ce qui est plus éloigné et sur lequel nous n’avons pas de prise directe : problèmes géopolitiques, guerres, souffrances, matérialité, superficialité, etc... Et là, notre prise de conscience peut être lourde à porter. Il faut donc parfois savoir s’élever, prendre de la hauteur pour se protéger. Non pas en détournant le regard, non pas en ignorant, mais simplement prendre du recul. Et c’est peut être à ça que sert parfois la prise de conscience...

Cette prise de conscience peut paraître anodine mais elle est essentielle pour être en paix avec soi-même et avec les autres.

Développer la connaissance de son propre fonctionnement peut ne pas être de tout repos pour aboutir à des remises en question mais tellement enrichissant. Aujourd'hui, des preuves scientifiques solides montrent que les personnes qui se connaissent bien sont plus heureuses.

A méditer... en toute conscience...