La blessure de rejet

Cette quatrième blessure émotionnelle peut exister sans que la personne ne s’en rende compte.

Il n’est pas facile d’identifier ses propres blessures sans chercher à entreprendre un travail sur soi afin de dénicher les problématiques vécues dans notre vie.

Mais certains signes peuvent être pointés du doigt : estime de soi faible ou inexistante, anxiété sociale, sentiment de solitude, susceptibilité, recherche de la perfection, symptômes dépressifs, etc... Et il n’est pas facile non plus d’identifier le moment ou la situation qui a pu créer cette blessure.

Vivre une blessure émotionnelle est une véritable atteinte au bien-être et ne l’oubliez pas : nous possédons tous une ou plusieurs blessures !

La raison de la blessure peut sembler minime comparée au vécu d’autres personnes mais ne diminuez jamais votre ressenti, chaque être humain a sa propre sensibilité et les réactions qui vous envahissent presque à votre insu, que vous ne comprenez pas, sont la résultante de votre histoire émotionnelle, et impacte le bien-être psychologique.

Des sensations désagréables comme le sentiment d’être repoussé, non reconnu, méprisé, ne sont pas normales, c’est véritablement une atteinte au bien-être.

La personne touchée par la blessure de rejet peut avoir besoin de reconnaissance à l’extrême, développer une anxiété sociale, s’interdire l’attachement et ce traumatisme va venir désorganiser son identité et son rapport aux autres.

Elle peut-être confondue avec celle d’abandon. Mais l’abandon reflète plutôt un éloignement, le rejet est bien plus puissant que ça.

Que voit-on dans le mot rejet ? Exclure, ne pas admettre, expulser, écarter, repousser...

Des mots forts qui peuvent faire mal à celui qui en souffre, se sent rejeté pour son être et surtout dans son droit d’exister.

Et n’oublions pas que nos blocages finissent par engendrer des «maladies».

Je le répète dans chaque texte concernant les blessures émotionnelles, sans conscience de sa blessure, la personne va manifester des comportements réactifs et ne pourra pas agir ni se soigner. Prendre conscience de ses réactions, simplement en se demandant : mais pourquoi est-ce que j’ai réagi comme ça ? Qu’est-ce qui m’a blessé dans cette situation ? De cette façon vous allez vous interroger, creuser en vous afin de chercher les causes de ce qui vous blesse. C’est un grand pas vers votre libération (50% du travail).

Oui LIBERATION, car une fois la prise de conscience et le travail sur soi (qui est souvent accompagné) accomplis, c’est un véritable sentiment de ne plus être prisonnier de cette blessure, vous cessez d’être victime d’un mal dont vous n’êtes pas la cause !

Il n’est pas question ici de «rejeter» votre blessure, elle fait partie de vous, de votre passé, de votre histoire, mais simplement de l’apprivoiser. Comme je l’ai déjà dit, vous n’êtes pas la cause de cette blessure, ce sont soit la personne soit la situation vécue qui vous ont malencontreusement déclenché cette émotion. Elle a pris des proportions inconfortables et chaque fois que vous croisez à nouveau une situation similaire, elle est réactivée.

N’en voulez pas aux personnes qui vous ont blessé, ne vous en voulez pas non plus de réagir comme cela.